L’A.N.C.P. reçue par la Fédération du LOIRET

Le week-end des 2 et 3 mars 2008 restera pour l’A.N.C.P. une date à retenir puisque, c’est la première fois qu’une Fédération des chasseurs invite l’A.N.C.P. à une réunion.


Quinze des membres administrateurs de l’A.N.C.P. ont effectué ce déplacement parfois lointain, afin de rejoindre le siège de la Fédération du Loiret (45) à MENESTREAU EN VILLETTE.
L’accueil des techniciens de cette fédération et de l’Association des Chasseurs d’Oiseaux Migrateurs du LOIRET (ACOML) fut plus qu’à la hauteur de nos espérances.
Nous tenons ici même à les remercier pour leur accueil, pour la mise à disposition de leurs locaux; l’intendance, la mise à disposition d’un gîte et pour la mise en relation avec d’autres associations de chasseurs de migrateurs.
Nous espérons que les échanges d’idées et les débats engagés feront avancer nos idées et tenterons d’autres associations à venir rejoindre les rangs de l’A.N.C.Palombe.

Même si l’oiseau ne porte pas le même nom, selon qu’il soit chassé dans le nord ou dans le sud de l’hexagone, il reste toujours pigeon ramier ou « Columba Palumbus », oiseau mythique et encore mystérieux sur de nombreux points.

Souvent considéré comme le « sauve bredouille », cet oiseau est maintenant considéré dans le Centre de la France et dans le grand Ouest, comme un véritable gibier, tout au moins pendant la période de chasse.

S’il est évident que la pression de chasse augmente d’année en années envers le pigeon ramier, nous retiendrons que comme dans beaucoup de départements, il reste le gibier le plus prélevé en nombre de pièces.
Le nombre de prises par département reste important mais, il ne semble pas que ces prélèvements mettent en danger l’espèce.

Le pigeon ramier est chassé sur l’ensemble du territoire national et ses modes de chasses actuels ont souvent été copiés sur ceux traditionnels du Sud-Ouest (mécaniques – techniques de chasse).

Il apparaît néanmoins très probable, que la population chassée dans le Centre et le Nord de la France ne soit pas la même que celle qui est chassée pendant sa descente migratoire vers le grand Sud.

Il est avéré, d’après de nombreux témoignages, que les chasseurs de pigeons ramiers des régions Centre, de l’Ouest et du Nord bénéficient lors de l’ouverture de la chasse, d’une population assez importante d’oiseaux sédentaires .
Ces dernières disparaissent au bout de quelques semaines de chasse.
Ce sont vraisemblablement les premières palombes aperçues dans les contrées du Sud-Ouest.
Par la suite, les chasseurs du Centre ne voient et ne prélèvent pas beaucoup de pigeons ramiers en migration.
Il leur faut attendre généralement, la fin de la deuxième semaine de novembre, pour voir arriver des populations de migratrices dans leurs régions. C’est donc à cette période qu’ils commencent véritablement à chasser le pigeon ramier.
Les techniques de chasse varient mais, l’usage des appelants vivants
est de plus en plus répandu, le plus souvent pour le tir au vol.

A cette période là, les paloumayres situés en dessous du centre de la France ont, en très grande partie, démonté l’ensemble de leurs installations pour se consacrer à d’autres activités. Les grandes migratrices ont en effet, déjà rejoint leurs quartiers d’hivernage en péninsule Ibérique.

Ces témoignages divers permettent donc d’avancer, s’ils s’avèrent exacts, que la chasse au vol avec appelants vivants, ne dérangerait pas les chasses traditionnelles puisque, comme mentionné antérieurement, ce ne sont pas les mêmes populations de migratrices qui sont chassées, ni les mêmes périodes considérées.

Il semblerait donc qu’un compromis puisse être trouvé, afin que chacun y trouve satisfaction et lui permette de chasser avec des appelants vivants, sans perturber les chasses traditionnelles.

C’est ainsi qu’il a été avancé, sur le fait que la réglementation pourrait envisager les mesures suivantes :

Pour la chasse du pigeon ramier : « L’usage des appelants vivants est réservé exclusivement pour la chasse au posé, sur l’ensemble du territoire national, du 1er octobre au 20 novembre ».

Après débat, cette motion a été approuvée à l’unanimité moins une voix (abstention) par les administrateurs de l’Association Nationale des Chasseurs de Palombe.

Un courrier demandant la modification en ce sens sera transmis prochainement au Ministère de l’environnement, en vue de faire modifier l’arrêté appelant de 2003.

Si ce compromis était validé, chacun trouverait en cette mesure, une juste attente à ses préoccupations… dans le respect d’autrui.

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 L’A.N.C.P. a ensuite abordé le sujet sensible du statut de «  nuisible  » qui qualifie le même oiseau, à l’issue de la période de chasse.

 S’il est vrai que la réglementation de la régulation des nuisibles est bien rédigée, il n’en est pas moins remarqué qu’elle est peu ou pas appliquée.

 L’A.N.C.P. reconnaît que parfois, des bandes de pigeons ramiers peuvent effectivement commettre d’importants dégâts, notamment sur les semences de cultures, sur d’autres plantes ou céréales arrivant à maturité.

Néanmoins, il s’avère aussi que le pigeon ramier endosse trop souvent les dégâts commis par les pigeons des villes ou « de clochers » mais, que ces derniers pigeons eux, ne font pas l’objet de destruction.

 Il est de notoriété publique d’avancer que certains propriétaires terriens, agriculteurs ou pas, louent des postes de « destruction » uniquement dans le but de gagner illégalement de l’argent « sur le dos » du pigeon ramier.
L’A.N.C.P. dénonce ces pratiques abusives et illégales, effectuées en pleine période de reproduction et de couvaison.
L’Association Nationale des Chasseurs de Palombe a en ce sens, remis le 19 février 2008, au conseiller de l’actuel Ministre de l’écologie et du développement durable, un courrier demandant le strict respect des textes en vigueur et demandé à ce que:

  » S’il doit y avoir destruction, elle soit pratiquée après la mise en oeuvre de tous les moyens d’effarouchement connus. Si ces moyens échouent et s’il y a nécessité absolue, la destruction pourra être pratiquée par armes à feu, mais uniquement par des personnels assermentés »;

 que les oiseaux abattus soient portés impropres à la consommation ou enfouis sur les lieux même de cette destruction… »

Si ces mesures étaient adoptées, il est évident que les abus de tous genres seraient limités à un strict minimum ou la destruction limitée !

Le courrier remis au représentant du Ministre sera prochainement mis en ligne sur le site internet de l’A.N.C.P.